- à propos du café yeah -
Après quelques déroutes géographiques, humaines et mécaniques, où le café prenait une place de plus en plus importante, nous avons finalement posé nos valises – et notre torréfacteur – dans le Trièves, vers la fin de l'été 2016, pour devenir tout simplement torréfacteurs de café.
« Tout simplement » ? Pas certain !
C'est justement la complexité dans la simplicité (ou serait-ce l'inverse?) qui nous a attiré vers ce métier. Les données semblaient simples, trop peut-être : un seul produit, une seule opération de transformation, et plutôt rapide. Et pourtant, c'est un monde tellement vaste et complexe que nous avons découvert, un monde où la théorie est encore balbutiante, les expériences à faire, et où chacun et chacune peut-être aussi bon juge que le plus grand spécialiste :
le café c'est vous qui le buvez, et vous l'aimez comme vous l'aimez.
Bien entendu, c'est nous qui le torréfions, alors on le torréfie d'abord comme on l'aime.
Et autant vous prévenir : on n'aime pas du tout le jus noirâtre uniformément brûlé à l'odeur de vieux pneumatiques qu'on peut hélas déguster dans la quasi totalité des troquets héxagonaux, aussi sympas fussent-ils. Mais nous ne sommes pas totalement fan non plus de la « Troisième vague » ou de « l'approche nordique » poussée à l'extrême et des expressos plus acides qu'un shot de vinaigre ménager qu'il en sort parfois.
Alors quoi ?
Et bien on essaie autant que faire se peut de rabibocher la chèvre et le chou :
De torréfier des cafés qui gardent suffisamment l'identité de leur terroir, de leur variété, et de leur méthode de séchage tout en dévelloppant une certaine rondeur, une certaine douceur et un peu de punch.
De proposer une gamme assez variée dans sa qualité – du chocolaté et de la puissance pour celles et ceux qui en veulent, du floral et de la vivacité pour d'autres, ou encore du fruité gras et du fermenté.
De maîtriser les prix de vente - même si on ne peut pas lutter contre l'industrie, fut-elle bio - pour tenter de rendre accessible des cafés de qualité pour certains et de grande qualité pour d'autres, en accordant la même attention à la torréfaction des uns comme des autres.
D'encourager les bistrotiers, cafetiers, restaurateurs et autres tenanciers de débit de boisson à proposer un vrai bon café à la place de leur jus infâme sans pour autant devoir perdre leur âme, repeindre tout en blanc, se faire tatouer et supporter la vue permanente d'une demi douzaine d'ordinateurs portables.
Notre torréfacteur a bien grandi en quelques années : le petit HUKY de nos début – capacité : 500 gr de café vert – qui nous sert désormais d'échantilloneur a été rapidement remplacé pour la production par un SASA-SAMIAC – capacité : 5 kilos – qui a envahi notre salon pendant de longs mois avant de trouver une place (largement) à sa mesure dans une ancienne soierie désaffectée depuis les années 60.
Et, depuis janvier 2020, celui-ci a cédé la place à un TOPER rutilant – capacité : 15 kilos – plus stable, plus controlable, au résultats plus fins et plus reproductibles.
Nous voici donc prêts à tenter de vous séduire, depuis notre atelier du sud-isèrois, entre Vercors et Dévoluy, à l'Usine de Mens où nos voisins et voisines se nomment La Belette et la Tourniole (brasseurs de bière), Mémé dans les orties (herbalistes), Domaine J. Bricka (vigneron-distillateur) et Bombyx (collectif d'associations et particuliers, ateliers partagés).
- réseaux-
Nous NE faisons PLUS partie de la Route des savoirs-faire du Trièves, mais c'est bien quand même, allez-y voir !
Nous (sommes) étions parmi les membres fondateurs du (feu) collectif Grenoble Café Club